Entre 1894 et 1984, plusieurs loups ont été aperçus sur le territoire helvétique, tous ont été abattus. Le grand retour officiel du loup a donc eu lieu en 1995, en Valais. L'individu a rapidement été abattu à la suite d'attaques sur des animaux d'élevage mais...sans avoir été identifié officiellement, le tir n'était donc pas réellement valable. Entre 1996 et 2010, seuls quelques individus solitaires ont transité par la Suisse, majoritairement dans les Alpes (Grisons, Valais et Tessin). La plupart étaient des mâles, seules 6 femelles ont été identifiées entre 2002 et 2011. La première meute suisse s'est formée en 2012, dans le Massif du Caladanda, aux Grisons. En Romandie, le Valais a vu sa première meute se fonder dans l'Augstbord en 2015 et la meute du Marchairuz est la première meute vaudoise, avec une première portée en 2019. Le dernier canton a enregistrer la présence d'une meute est St.Gallen, en 2022.
Aujourd'hui, en 2023, il y aurait 12 meutes en Valais (dont 4 transfrontalières, 3 avec la France, 1 avec l'Italie) et environ 5 meutes dans le canton de Vaud (dont 3 transfrontalières avec la France).
A la fin décembre 2023, la Suisse compte environ 35 meutes, certaines étant encore à l'étude. Mais une régulation massive étant en cours, où 9 meutes peuvent être complètement éliminées, il faudra attendre février 2024 pour réellement avoir un décompte officiel. Le Valais compte environ 12 meutes (dont 4 transfrontalières, 3 avec la France et 1 avec l'Italie) et le canton de Vaud décompte, quant à lui, 5 meutes (dont 3 transfrontalières avec la France).
La population de loups est estimée à environ 300 individus. Les trois cartes ci-dessous vous montrent les effectifs des meutes en 2023, l'évolution de la population lupine de 1994 à 2022 ainsi que les pertes causées sur les animaux d'élevage, de 1999 à 2022.
Article La Salamande - Meute du Calanda
Photo : la femelle de la meute du Calanda, F07, au premier plan, était la plus vieille louve de Suisse (13-14 ans). Elle est décédée en août 2023, ayant dû être abattue à cause d'une dégradation de son état général.
Son autopsie a notamment révélé qu'elle souffrait d'une tumeur pulmonaire mais également qu'elle avait subi deux tirs de braconnage par le passé. Elle a survécu mais a gardé une cicatrice à la patte antérieure droite.