meute

A la suite de notre article sur le braconnage, ce fléau bien présent en Suisse (mais bien caché) et partout en Europe), nous vous partageons l'histoire de Frost & Thirteen (Mròz & Trzynastka), deux loups polonais. Elle relate le braconnage au travers d'un piège à collet mais surtout le lien très puissant entre les loups au sein d'une meute. Cette entraide et soutien, autant que le stress et le désarroi, méritent d'être expliqués afin de montrer à quel point les loups se soucient de leurs congénères dans des situations de blessures ou de maladies. Nous remercions l'association "Stowarzyszenie dla Natury "Wilk" d'avoir partagé cette histoire.

Deuxième partie de notre article "Régulation - L'importance de l'éthologie"

Après deux phases de régulation proactive en Suisse, nous pouvons déjà voir poindre certains problèmes, qui nécessiteraient des changements, des adaptations ou des prises en compte. En effet, le tir du loup, animal vivant en meute (groupement familial) et dont la majeure partie des activités et déplacements ont lieu de nuit, exige des connaissances et la mise en place de méthodes strictes ! Il est vital d'éviter, autant que possible, les erreurs et créer des déséquilibres dans des meutes non concernées. Le prélèvement de membres de couples reproducteurs lorsque les louveteaux sont encore en phase d'apprentissage peut représenter un réel danger, autant pour la survie de ces derniers que pour les conséquences sur les attaques de troupeaux. Les risques sont donc élevés, que ce soit pour le loup ou pour les éleveurs. Aujourd'hui, nous abordons donc le thème de la formation de toute personne mandatée pour tirer des loups lors de phases de régulation, ce qui n'est qu'un aspect parmi d'autres des changements qui devront être apportés à l'avenir.

En Valais, des biologistes suivent, depuis deux ans, "la meute à Arsène". Avec un objectif : réhabiliter le loup auprès du grand public. Reportage du magazine "La Salamandre", qui nous a suivi durant une journée sur le terrain, en juin 2024. Nous les remercions infiniment pour l'intérêt porté à notre projet ainsi qu'au loup et à la meute à Arsène.

Depuis la mise en place de la régulation proactive et à l'orée d'un probable déclassement du loup par la Convention de Berne, il est vital de mentionner les causes de mortalité du loup en Suisse et en Europe. Certaines seront facilement chiffrables, notamment les tirs légaux et les accidents dus à l'humain (circulation routière et ferroviaire), qui sont les deux plus importantes. Mais il n'en reste pas moins une inconnue, c'est le nombre de loups braconnés, dont on ne sait rien la majeure partie du temps. Comment s'effectue le braconnage ? Quelles sont les méthodes utilisées ? Quelle sera l'importance de ces cas dans l'évaluation des effectifs de loups pouvant être prélevés ? Comment protéger le loup d'un acharnement et d'une possible chute des effectifs, en cas d'assouplissement de sa régulation dite "officielle" ? Nous allons tenter d'aborder ce sujet épineux mais ô combien vital pour l'avenir du loup.

Tout photographe animalier sait que chaque photographie a son histoire. Effort, attente, surprise, raté, désespoir, joie, émotion, voici les ingrédients qui compose, outre le décor ou sujet, chaque photo de la faune sauvage. Cette dernière offre son intimité avec parcimonie, seulement lorsqu'elle l'a décidé et c'est plus souvent elle qui décide que le photographe, malgré tout son investissement, sa patiente, sa persévérance et sa passion. Vous allez découvrir l'histoire fantastique, rare et qui sonne, désormais, comme un clin d'oeil du destin. A coup sûr, elle restera à jamais gravée dans nos mémoires...

Dans nos précédents articles, à lire sur la page "blog" pour celles et ceux qui ne les auraient pas encore consulté, nous avons abordé de manière approfondie l'efficacité de la protection et les nombreux facteurs qui peuvent l'influencer ou l'impacter. Et cela bien au-delà des seules statistiques des pertes annuelles dues au loup, qui ne sont qu'un facteur parmi tant d'autres. La réalité est qu'aujourd'hui, si nous voulions réellement évaluer l'efficacité de la protection dans notre pays, il serait obligatoire de prendre en compte tous les facteurs cités dans nos précédents articles, surtout l'évolution des moyens de protection sur chaque élevage. Nous parlons là des changements apportés au cours de l'année ou par rapport aux années précédentes (augmentation, stagnation ou baisse des méthodes mises en place) mais aussi ceux touchant à la protection dite vivante, soit les chiens de protection (les aptitudes et l'intérêt porté à la protection, l'état physiologique et psychologique, les éventuels problèmes de santé sous forme de maladies ou de blessures, les chaleurs au sein d'une meute qui nécessite le retrait d'individus, les soucis liés à l'âge potentiellement trop avancé, etc.) Ce facteur revête une importance toute particulière car le vivant subit moultes changements qui peuvent donc avoir une forte incidence sur l'efficacité de la protection. Et n'oublions pas tout ce qui touche au loup et à la meute présente sur les zones d'estivage (gestion du territoire, évolution/modification des effectifs, intervention humaine au travers de la régulation, caractère/personnalité des individus, compréhension desdites territoires et zones tampon par les autorités, etc.). Mais il reste un élément dont on ne parle que trop peu et qui a pourtant une énorme importance dans tout ce qui touche à la protection : l'humain !

Nombre de personnes pensent encore qu'une meute de loups passe son temps ensemble ou encore que la chasse est menée avec tous les membres présents. Nous allons vous expliquer, très simplement, deux points très importants sur les meutes, à cette période, soit l'été et l'éducation des louveteaux. Il est nécessaire de les comprendre car, comme nous le voyons sur le terrain et lors de prises de décisions politiques, le fonctionnement d'une meute reste encore méconnu voire, dans certains cas, ignoré pour pouvoir agir au plus vite, notamment en ce qui concerne les tirs de régulation, autant réactive que proactive. Les erreurs sont donc bien présentes, surtout dans l'évaluation d'une meute. Le problème le plus fréquent reste les interprétations issues non pas d'une analyse approfondie et minutieuse de l'ensemble des données récoltées, au travers de la connaissance du prédateur, mais plutôt d'une simple compilation, sans autre forme d'étude ni compréhension complète du sujet.

La période qui s'étend des prémices de la reproduction à la mise-bas (février-mai) peut être source de conflit à l'intérieur de la meute. Les hormones, les personnalités amènent des tensions significatives puisqu'à l'origine, seul le couple reproducteur se reproduit dans une meute. Dès lors, entre jalousie, protection et agressivité, certains changements hiérarchiques peuvent survenir mais, surtout, cela peut provoquer des départs parmi les subadultes présents. Mais savez-vous quelles sont alors les différentes possibilités, pour ces individus, de se reproduire par la suite ? Nous vous expliquons tout cela...

En Suisse, comme vous le savez déjà, la première phase de régulation proactive a eu lieu entre le 1er décembre 2023 et le 31 janvier 2024. La meute à Arsène, ainsi qu'11 autres (dont 6 en Valais), était visée par une élimination complète. A côté, 6 meutes devaient subir des tirs à l'interne, pour prélever des jeunes de l'année 2023 ou des subadultes. Et 5 autres meutes avaient vu tomber des autorisations de tir à la suite d'un dépassement des pertes autorisées sur des animaux d'élevage (régulation réactive). Au total, ce sont donc 23 meutes, sur 32-35, qui ont subi des tirs en 2023. Le bilan est assez sévère puisqu'il y a eu 61 loups abattus sur l'ensemble de l'année, dont 38 durant les deux mois de régulation proactive, 27 rien qu'en Valais. Deux meutes ont, par ailleurs, été totalement décimées et au moins 7 autres ont perdu un membre du couple reproducteur (mâle à chaque fois).

Depuis plus de 28 ans en Suisse, les moyens de protection et leur efficacité sont au centre des débats. Elle fonctionne selon certains, elle est totalement inefficace pour d'autre. Mais comment évaluer l'efficacité des moyens de protection officiels ? Quels sont les facteurs pouvant la modifier ? Nous vous fournissons des explications, en deux parties, afin de mieux comprendre ce sujet, éminemment important et bien souvent mal interprété.

Nous continuons avec la deuxième partie de notre série d'articles sur la régulation du loup. Nous abordons, cette fois, le nouveau mode de régulation, rentré en jeu depuis le 1er décembre 2023 dans la nouvelle Ordonnance qui, rappelons-le, est en phase "test" et ne rentrera, officiellement, en vigueur qu'en février 2025. Nous vous expliquons en quoi elle consiste et les réels effets sur les attaques autant que sur l'espèce Canis Lupus.

Nous sommes obligés, au vu de l'actualité en Suisse, d'expliquer les conséquences possibles que pourraient avoir le tir à l'intérieur de la meute que nous suivons, ainsi que des autres concernées par la régulation proactive. Il est déjà nécessaire de comprendre que deux types de régulation sont aujourd'hui mises en place en Suisse, à cause de l'Ordonnance en phase test : réactive et proactive. En plusieurs parties, nous faisons le point sur ces deux méthodes et les effets que les tirs pourraient avoir les prochains mois et potentiellement années.

Nous continuons notre série d'articles concernant le loup et ses méthodes, son organisation de chasse et ses atouts/capacités physiques. Vous découvrirez encore plein de détails sur la façon dont le loup chasse ses proies.

Nous sommes actuellement dans une période intense pour la meute à Arsène : les louveteaux ont été sevrés et leur croissance exige une nourriture carnée de plus en plus importante. La meute se doit donc de chasser et prédater encore plus, pour nourrir l'appétit grandissant des nouveaux-venus. C'est à cette période qu'il est, en outre, souvent constaté une augmentation de la pression mais aussi des attaques sur les animaux d'élevage.

La meute à Arsène se porte très bien, selon nos dernières observations au travers du monitoring ainsi qu'une visuelle. Cette période entre la naissance des louveteaux (mai) et le moment où ces derniers peuvent enfin se déplacer avec la meute (septembre) est particulièrement intensive pour le couple reproducteur.

La meute à Arsène est fort occupée en ce moment, elle se déplace beaucoup moins afin de veiller sur Lupine et les probables nouveaux membres. Nous en profitons donc pour vous montrer une petite vidéo d'un subadulte de la meute à Arsène et vous fournir quelques explications sur le fonctionnement des excursions chez les jeunes loups.