régulation
Le braconnage - Une réalité inchiffrable
Depuis la mise en place de la régulation proactive et à l'orée d'un probable déclassement du loup par la Convention de Berne, il est vital de mentionner les causes de mortalité du loup en Suisse et en Europe. Certaines seront facilement chiffrables, notamment les tirs légaux et les accidents dus à l'humain (circulation routière et ferroviaire), qui sont les deux plus importantes. Mais il n'en reste pas moins une inconnue, c'est le nombre de loups braconnés, dont on ne sait rien la majeure partie du temps. Comment s'effectue le braconnage ? Quelles sont les méthodes utilisées ? Quelle sera l'importance de ces cas dans l'évaluation des effectifs de loups pouvant être prélevés ? Comment protéger le loup d'un acharnement et d'une possible chute des effectifs, en cas d'assouplissement de sa régulation dite "officielle" ? Nous allons tenter d'aborder ce sujet épineux mais ô combien vital pour l'avenir du loup.
MEUTE À ARSÈNE - Des nouvelles
En Suisse, comme vous le savez déjà, la première phase de régulation proactive a eu lieu entre le 1er décembre 2023 et le 31 janvier 2024. La meute à Arsène, ainsi qu'11 autres (dont 6 en Valais), était visée par une élimination complète. A côté, 6 meutes devaient subir des tirs à l'interne, pour prélever des jeunes de l'année 2023 ou des subadultes. Et 5 autres meutes avaient vu tomber des autorisations de tir à la suite d'un dépassement des pertes autorisées sur des animaux d'élevage (régulation réactive). Au total, ce sont donc 23 meutes, sur 32-35, qui ont subi des tirs en 2023. Le bilan est assez sévère puisqu'il y a eu 61 loups abattus sur l'ensemble de l'année, dont 38 durant les deux mois de régulation proactive, 27 rien qu'en Valais. Deux meutes ont, par ailleurs, été totalement décimées et au moins 7 autres ont perdu un membre du couple reproducteur (mâle à chaque fois).
L'ABC de la régulation - Proactive
Nous continuons avec la deuxième partie de notre série d'articles sur la régulation du loup. Nous abordons, cette fois, le nouveau mode de régulation, rentré en jeu depuis le 1er décembre 2023 dans la nouvelle Ordonnance qui, rappelons-le, est en phase "test" et ne rentrera, officiellement, en vigueur qu'en février 2025. Nous vous expliquons en quoi elle consiste et les réels effets sur les attaques autant que sur l'espèce Canis Lupus.
L'ABC de la régulation du loup - Réactive
Nous sommes obligés, au vu de l'actualité en Suisse, d'expliquer les conséquences possibles que pourraient avoir le tir à l'intérieur de la meute que nous suivons, ainsi que des autres concernées par la régulation proactive. Il est déjà nécessaire de comprendre que deux types de régulation sont aujourd'hui mises en place en Suisse, à cause de l'Ordonnance en phase test : réactive et proactive. En plusieurs parties, nous faisons le point sur ces deux méthodes et les effets que les tirs pourraient avoir les prochains mois et potentiellement années.
Le loup - Quel chasseur est-il vraiment ?
Il s'en est dit des choses sur le loup, qui circulent dans divers milieux humains et au travers des générations. Tantôt il est vu comme une machine à tuer, pratiquant avec sadisme, cruauté, plaisir telle une bête sanguinaire et tantôt il est intelligent, organisé, observateur, capable de poser des stratégies et ses talents de chasseurs sont relevés. Tout dépend donc de l'intérêt, de l'opinion même que nous avons du prédateur. Mais également des connaissances avérées que nous avons bien voulu approfondir, sans relayer des on dit ou des histoires fantastiques mais nullement prouvées. Alors, dans la réalité, quel chasseur est le loup ? Comment procède-t-il pour sélectionner puis prédater ses proies ? Faisons la lumière sur ce sujet étudié depuis des décennies et qui contient, désormais, des données vérifiées et qui mènent à une vraie compréhension du chasseur Canis Lupus.